Accélération du processus de normalisation des relations entre Riyad et Tel-Aviv

15:13 - July 19, 2022
Code de l'info: 3481404
Téhéran(IQNA)-« Il y a un élan autour de la normalisation des relations Riyad-Tel Aviv et suffisamment de discussions à ce sujet dans les médias, qui montrent que cela se produira sans grand étonnement et malgré l’opposition du peuple saoudien », a déclaré un expert politique du Moyen Orient.

Le Dr Guy Burton, expert du Centre du Moyen-Orient à la King's University de Londres, qui a mené de nombreuses études dans le domaine des relations internationales et des politiques publiques à Dubaï, en Malaisie, dans la région du Kurdistan d'Irak et en Palestine, et des recherches sur le rôle des puissances émergentes au Moyen-Orient, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (iqna), a déclaré : « Le président américain, Joe Biden, a quitté l'Arabie saoudite dans la soirée du 16 juillet et a terminé son premier voyage au Moyen-Orient, après quatre jours dans la région. Les spéculations sur les résultats de ce voyage et ses effets, ont déjà commencé. Beaucoup pensent qu'en plus des questions telles que le marché pétrolier et l'Iran, la question de la normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et le régime sioniste, était l'une des questions les plus importantes qui ont été soulevées lors de ce voyage, ainsi que l’accélération du processus de normalisation des relations entre les pays arabes et le régime sioniste. Comme Biden l'a dit dans son article du Washington Post, il veut renforcer la présence américaine dans la région, et ses relations avec ses alliés et partenaires. C'est peut-être difficile à dire, mais du point de vue de Washington et de nombreuses capitales régionales, la question palestinienne n'est plus une question centrale. Au lieu de cela, le différend porte maintenant sur le Golfe persique et la concurrence entre les pays arabes et Israël, avec l'Iran. Les soi-disant « accords de paix d'Abraham » entre les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan, et Israël, montrent combien la question palestinienne, dans ces accords, a été marginalisée. Si la situation entre Israël et les Saoudiens, se normalise, ce sera beaucoup plus facile pour les États-Unis, d'ajuster leurs politiques dans la région de manière plus cohérente (pour former une coalition contre l'Iran). La soi-disant alliance stratégique au Moyen-Orient, n'est pas nouvelle. Il semble qu'il existe un consensus entre les partis, sur le fait que les alliés et les partenaires régionaux des Etats-Unis devraient faire davantage pour « stabiliser et sécuriser le Moyen-Orient ». Cela dit, faire avancer ce programme renforce également l'idée que les États-Unis pourraient être moins disposés à aller jusqu'au bout, et que la présence (américaine) dans la région, sera moins engagée.

Je pense qu'il est possible pour les États-Unis, de faire avancer l'agenda de la « Middle East Studies Association (MESA) ». Si les pourparlers du JCPOA échouent, l’agenda pourrait être une alternative utile mais je ne pense pas que les deux (le JCPOA et la formation d’un OTAN arabe) soient nécessairement liés.

Bien sûr, le lobby juif et les juifs américains peuvent être influencés par les performances de Biden au Moyen-Orient, mais je ne pense pas que la plupart des électeurs observent ce qui se passe.  Les gens sont plus préoccupés par ce qui se passe à l’intérieur, notamment le coût de la vie et les salaires qui ne suivent pas la hausse des prix. Certains démocrates ont même suggéré qu’un changement dans les décisions récentes de la Cour suprême, sur l'avortement, le contrôle des armes à feu et l'environnement, pourrait servir aux démocrates lors des élections de mi-mandat où le vote est généralement plus faible.

Si la politique étrangère n'est pas l'enjeu principal de l'élection, elle joue un rôle dans la perception publique de la performance et de la compétence des dirigeants. Il est intéressant de noter que la côte d'approbation de Biden avait chuté, l'été dernier, après le retrait des États-Unis d'Afghanistan. A un moment donné les États-Unis devaient se retirer de l'Afghanistan. Depuis que l'administration d'Obama et de Trump ont montré moins d'intérêt pour l’Afghanistan, cette question se posait mais Biden a eu la malchance que cette sortie de l’Afghanistan, se soit produite avec lui et avec elle, la chute des sondages ».

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