Les chrétiens après les musulmans, victimes des nationalistes hindous
Ces derniers jours, lors de plusieurs attaques contre des centres chrétiens en Inde, dirigées par des hindous extrémistes dont la plus récente a eu lieu le jeudi 9 décembre 2021, des membres d'organisations d'extrême droite ont tenté de pénétrer dans une église du quartier Rotek de l'État d'Haryana, mais ont été arrêtés par la police.
Quelques jours auparavant, une école catholique du centre du Madhya Pradesh avait été attaquée par plus de 500 extrémistes hindous. Bien que les responsables de l'école aient appelé la police, cette foule en colère, armée de barres de fer et de pierres, a réussi à détruire l'école.
Les attaques semblent être plus fréquentes, en particulier dans les États où le BJP (BJP), parti au pouvoir, est dominant. Le gouvernement indien de droite, dirigé par le Premier ministre, Narendra Modi, s’est distingué par son soutien à la culture hindoue et ses tentatives de marginalisation des minorités.
Un récent rapport conjoint de deux groupes religieux et de défense des droits civiques en Inde, indique qu'au cours des neuf premiers mois de cette année, plus de 305 attaques ont été perpétrées contre les chrétiens.
L'État d'Uttar Pradesh, est classé premier avec un record de 66 attaques, ethniques et religieuses, contre la minorité chrétienne de l'Inde, suivi par les États du Chhattisgarh et du Karnataka, en deuxième et troisième place.
Les responsables de l'Église catholique indienne craignent que les prochaines victimes de « l'hindouisme », après les musulmans, soient les chrétiens qui sont au nombre de 28 millions en Inde, où le christianisme est la troisième religion après l'hindouisme et l'islam.
