Nigéria : 4 morts parmi les manifestants chiites appelant à la libération du cheikh Zakzaky

Au moins quatre personnes ont été tuées dans la capitale à la suite d'affrontements entre les forces de sécurité et des membres du Mouvement islamique du Nigeria, selon le groupe chiite.

Les manifestants sont de nouveau descendus dans les rues d'Abuja lundi pour demander la libération de leur chef, Ibrahim el-Zakzaky - en détention depuis 2015 - à la suite d'informations selon lesquelles son état de santé se détériorerait, ainsi que celui de sa femme, qui est également détenue.

Mahdi Garba, membre du mouvement chiite, a déclaré que la manifestation de lundi avait commencé pacifiquement avec des partisans scandant "Free Zakzaky", mais que leurs membres avaient été agressés par la police.

"Le nombre total de victimes reste à déterminer, mais pour le moment, quatre personnes ont été confirmées mortes et de nombreux blessés", a déclaré Garba.

Un autre témoin a déclaré que la police avait tiré à balles réelles et avec des cartouches de gaz lacrymogène sur les manifestants dans une zone abritant le bâtiment du parlement, le pouvoir exécutif et le bras judiciaire.

"Des coups de feu ont été tirés alors que je sortais d'un bâtiment du centre-ville qui regorgeait de fonctionnaires à l'heure du déjeuner", a déclaré Fakhuus Hashim, témoin des affrontements, à Al Jazeera.

La police nigériane a déclaré qu'un officier supérieur avait été tué et que trois autres policiers avaient été blessés lors de combats de rue.
Sources diverses