Le grand mufti d'Arabie Saoudite menacé!

7:42 - August 21, 2018
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Cela n’était jamais arrivé depuis 35 ans ! Le grand mufti d’Arabie saoudite, Abdelaziz ben Abdallah Al ach-Cheikh, n’a pas prononcé lundi les sermons du Jour d'Arafat. Âgé de 75 ans, le grand mufti d’Arabie saoudite s’est contenté d'une simple excuse et envoyé une autre personne à sa place.

Le rituel du Hadj l’exige : les sermons du jour d’Arafat sont prononcés à la grande mosquée de Namera à La Mecque devant des milliers de pèlerins à la veille de leur départ pour le désert d’Arafat.

 
Depuis 1982, c'est Abdelaziz ben Abdallah Al ach-Cheikh qui prononçait les sermons du jour d’Arafat. Cette année pourtant c'est Hossein ben Abdelaziz Al ach-Cheikh qui a fait la lecture des sermons qui se sont d’ailleurs terminés par la louange au prince héritier saoudien.

Il a prié Dieu d’accorder la bénédiction à Mohammed ben Salmane afin qu’il puisse servir l’Oumma islamique !

Mohammed ben Salmane voulait se faire passer pour le jeune maître des réformes du royaume. Pourtant, ces réformes ont l’air d’avoir viré à la répression.

Sous prétexte de la lutte contre la corruption, il a procédé en novembre 2017 à une purge d’envergure de princes, ministres ou anciens ministres, qu’il a arrêtés et puis libéré en contrepartie de grosses sommes d’argent.

Depuis, des analystes politiques n’excluent pas le risque d’un coup d’État que les princes adversaires, humiliés et en colère contre le prince héritier, pourraient tramer contre lui.

Les sources saoudiennes ont récemment rapporté que Mohammed ben Salmane craignait que les princes ourdissent un nouveau complot contre lui, ajoutant que le roi saoudien n’avait plus l’intention de lui céder le pouvoir dans l’immédiat.

 
À la mi-juillet, le jeune prince ambitieux saoudien, Mohammed ben Salmane, avait mis sa mère, la princesse Fahda bint Falah al-Hathleen, en résidence surveillée dans un palais à distance, craignant son influence sur son époux, le roi.

La plus récente victime de la répression de MBS à laquelle il insiste à donner le nom de réformes sociales est l’un de ses proches amis, l’économiste et son conseiller proche au sein du géant pétrolier saoudien, Aramco. Il a tout simplement dénoncé la hausse du prix de l’énergie dans le royaume.


À tout cela s’ajoute un cas très récent de tensions survenues avec le Canada qui avait dénoncé la violation des droits de l’Homme en Arabie saoudite.

presstv

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